Membres honoraires du banquet

Métamorphose
On ne sait pas si la forme d'origine d'Enki est humanoïde ou animale. S'il est né homme ou corbeau. Toujours est il qu'il est capable de passer de l'un à l'autre de façon assez fluide, tout comme de ne modifier que certaines parties de son anatomie ou de se changer en un freux assez grand pour être monté par une créature de taille moyenne. Même en forme d'oiseau, il est capable de communiquer, bien que de façon déplaisante que la corneille commune.
Il n'est cependant pas capable d'adopter l'apparence ou les caractéristiques d'autre chose que d'un corvidé.

Passe-murailles
Lorsqu'il est sous forme d'oiseau, Enki est capable de franchir les surfaces peu épaisses (mur simple, tronc d'arbre, grille, corps...). Il ne peut s'y arrêter, la matière le repoussant vers l'extérieur, mais peut par contre en extraire quelque chose.

Nuée
Lorsqu'il en éprouve l'envie ou le besoin, Enki peut invoquer une nuée de corbeaux et corneilles. Ils sont nombreux mais ni plus intelligents ni plus puissants ou résistants que des animaux mortels ordinaires. Si d'autres créatures plus puissantes entendent l'appel, rien de particulier de les oblige pour autant à se joindre à la sombre volée.

Ombre commune
Dans les lieux et les cieux peu éclairés, Enki peut se faire indétectable ou facile à oublier, l'attention d'un observateur fortuit glissera sur lui telle la pluie sur une toile cirée. Dans une zone d'ombres épaisse, il disparait purement et simplement, même si techniquement, il est toujours là.

Cape de plumes
Enki possède une cape de plumes noires issues des ailes de son père, et qui peut avoir deux utilisations : prêtée à un terrien, elle transforme ses bras en ailes capables de voler quelques minutes. Posée sur un blessé, elle empêche ses blessures de saigner et favorise la cicatrisation ; posée sur un mourant, elle stabilise son état.

La Hurleuse
L'épée d'Enki ne paye pas de mine : elle semble ébréchée, rongée de rouille, et son pommeau jadis luxueux laisse voir les séquelles des pierreries arrachées sauvagement au métal. Elle tranche pourtant très bien, sa lame est froide, mais elle n'a pas de particularité guerrière extraordinaire. Elle doit son nom au cri grinçant qui déchire l'air lorsqu'un ennemi s'apprête à passer à l'attaque, le hurlement produit étant semblable à celui que poussent les banshees lorsqu'elles annoncent la mort prochaine.

Enki est un homme assez grand, au corps musclé et sec parcouru ça et là de cicatrices faites par des griffes, des serres ou des crocs, marqué comme le sont les vieux chats de gouttière particulièrement bagarreurs. Brun comme la nuit noire, ses cheveux sont raides et lisses, se confondant parfois avec des plumes de corbeau, et semblent avoir été taillés à la serpe.

Son visage arbore des traits fiers, virils et durs mais imberbes. Son nez est un peu trop long, ses lèvres un peu trop fines et inclinées d'un demi sourire espiègle voir moqueur, ses yeux sans âge sont d'un noir sans fond et d'un bleu vif scrutateurs. Son sourire, lui, semble artificiel avec ses dents droites, plates, en une ligne bien trop parfaite et dépourvue de canines, presque plus semblable à un bec qu'à une dentition humaine. Ses mains, enfin, sont trop longues, maigres, écailleuses et se terminent de griffes crochues et sombres.

Ses habits sont monochromes, de toile, de cuir et de plumes, ornés d'os jaunis de petits rongeurs, de perles de bois teinté, de pointes de flèches abimées et autres étranges trophée. Il chemine parfois comme un roi avec sa cape de plume, parfois comme un mendiant sur lequel le regard ne fait que glisser sans le voir. Comme un fou, un guerrier ou un voyageur, extravagant ou pratique.
Mais toujours de noir vêtu.

Pourtant sa voix est agréable, basse et veloutée comme une brise nocturne, au timbre chantant et charmeur de conteur d'histoires, posée ou au contraire enjouée, volubile, et ses gestes sont bien plus vifs qu'on pourrait s'y attendre. Son comportement est parfois celui d'un enfant, son corps celui d'un homme, son âme celle d'un vieillard.

Enki n'a apparemment de constance qu'envers lui même et son amour inconditionnel de la brune vorace. Créature peu ambitieuse si ce n'est de satisfaire ses désirs et ceux de sa maitresse, lorsqu'il a faim il chasse, lorsqu'il s'ennuie il joue, lorsqu'il est en colère il détruit et lorsqu'il a peur tout peut arriver. Le Corbeau est un individu fantaisiste et sans grandes convictions ou sens moral. Espiègle et joueur, prompt au caprice, effroyablement jaloux, curieux et indiscret, le compagnon de l'Ogresse collectionne un tas de bricoles brillantes plus ou moins inutiles, compensant sa noirceur d'une manie de tout accumuler : petits objets, informations, histoires, fragments de tous poils. Il arrive au barde-espion d'être aussi généreux qu'il est avide, et aussi volubile qu'il sait se faire discret.